Se préparer en Normandie #2
Courir aux heures matinales ou tardives est généralement un excellent moyen pour découvrir autrement un environnement familier, entamer, clore une journée avec un esprit régénéré. Une fois la petite indécision de départ surmontée et enfilés les vêtements adéquats, quel plaisir d’observer les choses sous une lumière naissante ou déclinante . Au crépuscule (diffusion rougeoyante des basses fréquences du spectre lumineux à travers certaines couches de l’atmosphère, chaque fois que le soleil est à l’horizon), l’on voit encore ou déjà les astres de la nuit, on observe la très rapide, et pourtant discrète métamorphose du monde avant de s’activer pour la journée ou de s’enfoncer dans l’obscurité d’une nuit.
Peut-être est-ce le moment des bilans ou des prises de décisions ? C’est sans doute le moment où l’on sent le plus la dimension cyclique, biologique de nos êtres, mais où se tient aussi tapie la réflexivité de nos existences. Ce n’est pas rien d’être chaque jour témoin de ce qui nous semble souvent recommencement, une petite distance suffisante pour creuser le lit de la philosophie, du savoir contempler. Ainsi le dit Aristote dans la Métaphysique, « c’est en s’étonnant que les hommes se sont mis à philosopher ».
9 (Thanks, keep going !)